Petit souvenir de la belle initiative Cyclo Girl 2016 !

 

 

Nous espérons que tout le monde est bien rentré chez lui (enfin chez elle), après ce magnifique périple de 4 jours dans un cadre majestueux et grandiose, celui des 4 massifs de la première édition de la cyclogirl. Nous avons été enchantés par cette expérience assez unique.

 

 

 

• Il est en effet rare de croiser 16 dames chevauchant leur cycle ensemble en groupe, sans un amoncellement inévitable de coqs masculins tournant autour d'elles, les snobant ou les titillant.

 

• Il est assez unique d'y rencontrer une 9e d'une grande boucle féminine officielle d'une grande modestie, dont la carrière cycliste est peuplée de deux événements, c'est-à-dire que, soit elle chute, soit elle gagne; et ayant par ailleurs un bagout peu fréquent pour conter la tête des infirmiers et médecins la recevant après ces susdites chutes.

 

• Il est rare d'y rencontrer une suissesse remettant d'aplomb en soin de kinésithérapie ses copines de route après les avoir larguées dans les cols, et capable de vous conter, elle aussi, certains briefings épiques lançant des sportifs venant de loin dans des organisations au fléchage disons... local.

 

• Il est surprenant d'y croiser trois nationalités : des françaises (mais pas seulement locales), des belges (mais pas seulement francophones) et des helvètes.

 

• Il est rare de rouler avec un trio féminin aussi connaisseur des bars des villages situés tout le long des étapes, et capables de respecter l'horaire en ajoutant aux ravitos, des cafés et autres spécialités liquides prises au vol dans ces bars.

 

• Il n'est pas fréquent d'y rencontrer des parisiennes qui ne sont pas parisiennes, car l'une n'est pas de là mais d'Issy, fait un régime avec selle le jour et avec sel le soir et l'autre a fui la capitale pour une raison capitale, afin d'aller habiter la plus belle ville de France dans la plus belle région de France, ... Charleville-Mézières dans les Ardennes.

 

• Il est étonnant de se rendre compte en soirée qu'après avoir roulé cent bornes, certaines de ces dames partent courir quelques kilomètres pour... se rendre à la piscine et y nager ... quelques kilomètres aussi.

 

• Il n'est pas si usité de voir des adeptes bruxelloises du triathlon rouler derrière derny, cette sorte de moto utile à tirer les cyclistes et qui en Haute-Savoie, s'appelle Maryline.

 

• Il n'est pas courant de rouler à côté de lauréates soit de l'ultra Trail du Mont-Blanc, soit de trois marathons, soit de Paris-Brest-Paris, ou de Bordeaux-Paris et autres frivolités de grande envergure.

 

• Il est surprenant de constater que les cyclogirls gardent la coquetterie annexée à leur parure, les boucles d'oreille ou les maquillages sortant du casque de manière bien plus agréable que dans la gent masculine.

 

• Il est aussi anti conventionnel et remarquable de constater dans ce groupe moins de plaintes et autant de courage que chez les mâles purs et durs, mettant à mal des positions tranchées et des poncifs vieux comme le monde ; avec comme point d'orgue, le gentil vœu de bonne route donné à ces dames par un ancien vainqueur du tour, Bernard Thévenet.

 

• Et nous ne pouvons oublier cette organisation unique, organisation à l'apparence désorganisée mais bel et bien organisée, où le fléchage se fait ... juste après le passage du derny, où le briefing recèle toujours quelque chose d'inattendu, mais où tout et c'est exceptionnel, finit toujours par bien se passer, grâce à la bonne humeur et la connaissance du terrain de Philippe, cet organisateur inimitable et inimité, et les trois piliers de ses organisations liées à la « cyclo des grandes alpes » (rappelez quand même avant tout discours à Philippe l'année prochaine que ça s'appelle la cyclogirl quand il n'y a que des femmes!) : les ravitos de luxe (sacrés-sulés-solides-liquides), les massages postérieurs de haut niveau et le mécano suiveur aussi habile à mettre en ordre les bécanes qu'à titiller ces dames.

 

 

Bravo à toutes et à tous et merci.